eL Seed /// Chant populaire au coeur d’Alger pour DJART’14
Le maître du calligraffiti eL Seed vient de reproduire sur l’une des plus grandes façades du centre ville d’Alger les 4 premiers versets de la chanson « Bilad Al Khayr » du chanteur populaire algérien Dahman El Harrachi.
كيفاش ننسى بلاد الخير
كيفاش يصبر قلبي تهنى
كيفاش صغري جايز فقير
ووطني غالي مايفنى
L’artiste franco-tunisien el Seed était fin novembre à Alger pour peindre cette splendide fresque, mais aussi pour rencontrer, échanger et inspirer de jeunes artistes graffeurs et calligraphes locaux.
L’opération a été organisée par Trans-Cultural Dialogues (TCD), une plateforme créée par un groupe de jeunes professionnels provenant de différentes associations artistiques et culturelles de la région Euro-Méditerranéenne ; groupe organisateur de la première édition de DJART qui s’est déroulée à Alger du 6 au 15 Novembre 2014.
Un immense échafaudage de plus de 10 tonnes et de 18 mètres de haut a été installé sur la façade d’un vieux bâtiment situé sur la principale artère du centre d’Alger. Une première pour eL Seed qui confiait au journaliste du Huffington Post Maghreb qu’il n’avait encore jamais travaillé sur un échafaudage et que c’était son premier mur peint en Algérie.
Autre prouesse, cet énorme échafaudage nécessaire à la réalisation du calligraffiti a été monté sur le toit du restaurant Lalla Mina pour que l’artiste est accès aux 180 m² du mur mis à sa disposition.
48h00 ont été nécessaires pour réaliser cette somptueuse fresque, qui n’est pas sans rappeler du fait de ses dimensions celle peinte par eL Seed sur le mur de l’IMA à Paris.
L’oeuvre est visible sur le boulevard Didouche Mourad.
Pour en savoir plus :
site de l’artiste : elseed-art.com
Trans-Cultural Dialogues transculturaldialogues.net
photos : via www.facebook.com/DJART14 et instagram.com/djart_14
crédit ©Hichem Merouche et @Bl3d_Runner
De son vrai nom Abderrahmane Amrani, Dahmane El Harrachi est l’un des plus illustres artistes algériens. Avec sa voix rocailleuse et ses paroles crues, il relate dans ses chansons chaâbie les différentes étapes de la vie humaine, avec ses espoirs et ses peines. Disparu en août 1980 dans un tragique accident de la route, « El Harrachi » qui a vécu en France (Lille, Marseille puis Paris) était connu toute la communauté Maghrébine.