Nomad Clan /// « Ruins to Riches », La Belle de Mai, Marseille
Le travail de Nomad Clan dépasse toujours la simple décoration murale pour tenter d’attirer l’attention et d’éveiller la réflexion sur les phénomènes qui touchent nos sociétés et les habitants des zones les plus exposées. Un engagement revendiqué qui donne tout son sens à l’art urbain !
Nomad Clan, Belle de Mai, Marseille // Photo mai 2018 cc Alain @streetartavenue
A l’invitation de l’Atelier Juxtapoz et East Street Arts, le duo féminin Nomad Clan est passé par Marseille au mois de mai dernier, dans le cadre du festival MP2018 Quel Amour !.
Basées à Manchester, Cbloxx et AYLO sont issues de la scène vandale du graffiti et représentent aujourd’hui un duo d’artistes internationalement reconnu. Leur travail se singularise par un ancrage dans l’histoire des lieux où elles interviennent, toujours guidé par une lecture socio-économique des problématiques liées au territoire (pauvreté, gentrification, chômage, etc).
Hébergées en résidence par Juxtapoz au Couvent Levat, transformé en cité d’artistes depuis janvier 2017, et donc immergées au cœur de la Belle de Mai, les Nomad Clan ont pu à loisir s’imprégner du contexte tant historique que culturel et économique de ce quartier populaire en pleine mutation.
Nomad Clan, Belle de Mai, Marseille // Photo mai 2018 cc Alain @streetartavenue
Nomad Clan, Belle de Mai, Marseille // Photo mai 2018 cc Alain @streetartavenue
Nomad Clan, Belle de Mai, Marseille // Photo mai 2018 cc Alain @streetartavenue
La grande fresque peinte sur une façade de l’ancienne fabrique des tabacs, autrefois pilier économique du quartier, évoque la transformation vécue par ce territoire qu’une évolution en pôle de la création tente de redynamiser.
Une femme pauvre, du temps jadis, marche voûtée parmi les ruines de l’ancienne ville grecque -à l’origine de la cité phocéenne- ployant sous la dureté des temps actuels. Une ville tournée vers l’avenir, s’appuyant sur ses atouts culturels ou naturels, chasse l’ancienne époque sans ménagement.
Un raccourci qu’on peut juger excessif, mais suffisamment pertinent pour qu’il porte à la réflexion …
Nomad Clan, Belle de Mai, Marseille // Photo mai 2018 cc Alain @streetartavenue
Nomad Clan, Belle de Mai, Marseille // Photo mai 2018 cc Alain @streetartavenue
Nomad Clan, Belle de Mai, Marseille // Photo mai 2018 cc Alain @streetartavenue
La fresque est visible à l’angle de la Rue Jobin et de la Rue François Simon (13003)
Texte & photos : Alain
Plus sur les artistes : www.facebook.com/Nomads.meet/
et sur Juxtapoz
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