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Le Cap, Johannesburg, Miami, Los Angeles, New York, Honolulu, Londres, Vienne, Paris et même Melun en banlieue parisienne reçoivent en cadeau ses œuvres parfois colossales. Il n’oublie pas non plus de marquer de son empreinte son pays natal, la Chine avec laquelle il entretient une relation étrange. Dans une interview accordée au LSD Magazine de Londres, dédié au street art et au design, DALeast affirme que « La Chine est un pays qui a une histoire incroyable et aussi beaucoup de problèmes. Ce pays chaleureux peut toujours apporter autant d’inspirations que d’inquiétudes. » Alors quand il tombe amoureux d’une Sud-Africaine, DALeast ne se pose pas de questions : il quitte le pays. Comme lui, sa femme est une artiste du graffiti, connue sous le nom de Faith47.
Spirituel et cultivé, DALeast met un point d’honneur à donner du sens à ses œuvres. De les faire interagir avec l’espace où elles se trouvent. Il espère qu’au détour d’un quartier, son mural laissera sans voix ses spectateurs. « Il y a plusieurs niveaux de vie. Le matériel est un peu le bateau qui nous emmène vers l’expérience spirituelle », indique-t-il.
Celui qui croit en la réincarnation de l’homme considère les animaux avec beaucoup d’empathie, comme des êtres à part entière indispensables au fonctionnement de la Terre. Il traite visuellement ces animaux sauvages, souvent proies des hommes, comme des héros de fantasy. Avec une technique proche de la 3D, hypnotique et fascinante. On croirait « ce bestiaire graphique » composé de milliers de petits tessons de métal, accrochés les uns avec les autres pour former une sculpture réelle. Une œuvre qui quitterait la surface plane du mur pour s’envoler, sauter ou courir dans le monde réel. Mais non, il s’agit uniquement de peinture en spray. La restitution visuelle est étonnante. Chacune de ses œuvres est mûrement imaginée et créée dans son esprit avant sa réalisation sur un mur.
Quand il réalise ses gigantesques œuvres de plus de 30 mètres de diamètre, DALeast agit souvent en vitesse pour éviter de se faire prendre par les autorités. D’ailleurs, juste avant les Jeux Olympiques de Pékin, en 2008, la police chinoise l’a arrêté dans une maison occupée également par toute une équipe de graffeurs. En groupe ou en solo, DALeast participe à de nombreuses expositions ou projets. En 2013, il était l’invité d’un projet urbain à Londres.
Rédigée par Violaine Pondard (street-art-avenue.com).
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