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De formation académique, Pejac a étudié les Beaux-Arts à Salamanca avant de poursuivre sa formation à Barcelone. Grâce à une subvention spéciale accordée par le gouvernement de Cantabrie, il accède à la prestigieuse Académie des Beaux-Arts de Milan en 2000.
Très jeune, il est déçu de l’élitisme proclamé de ses professeurs d’arts qui estiment qu’une oeuvre pour qu’elle soit reconnue comme telle doit être présente dans les galeries. A l’inverse, il décide de faire vivre son art dans les rues, pour le rendre accessible au plus grand nombre.
En multipliant ses techniques artistiques, Pejac ouvre la voie à la poésie urbaine. Et propose au spectateur de réfléchir, de se poser un instant, sourire aux lèvres et de profiter du message délivré par l’oeuvre éphémère et fugace. Pejac affectionne les thèmes autour de la paix, de la liberté et de l’amour. Il joue avec les éléments de la ville pour créer des mises en scène en trompe l’oeil, en perspectives qui s’amusent des effets d’optique.
Son univers monochrome apporte ainsi une profondeur d’âme supplémentaire et laisse le soin au spectateur d’interpréter ce qu’il observe par son propre prisme et ses convictions. L’imagination débordante de cet artiste polyvalent le mène à embellir les murs de Moscou, Paris, Londres, Istanbul, Barcelone, Madrid, Hong-Kong, Seoul ou Tokyo.
A Valence, où il vivait encore au début des années 2010, il colle à la fenêtre de son appartement des petites silhouettes et les prend en photo. Son collage et sa mise en scène créent l’illusion parfaite de situations poétiques et tendres. Sur le toit d’un immeuble, un arbre se dessine avec une petite fille suspendue à sa balançoire au-dessus du sol. Ailleurs, un équilibriste pose le pied sur un trait blanc laissé par un avion. Un hommage à Philippe Petit qui avait traversé ainsi les tours du World Trade Center.
Pejac aime partager ses références artistiques et culturelles avec le grand public. Il rend ainsi hommage à Manet dans le 13è arrondissement de Paris avec son mur « Vandal-ism » qui représente un jeune garçon jetant un caillou à une fenêtre laissant apparaître une des oeuvres majeures du peintre. « J’avais prévu de faire quelque chose de complètement différent sur ce mur, mais quand j’ai découvert que la rue portait le nom du grand Édouard Manet, cette vieille idée m’est revenue à l’esprit », raconte-t-il.
Il rend également hommage à Rodin en Asie en créant l’illusion du Penseur au sommet d’un immeuble ou au célèbre impressionniste Monet à Santander sur la coque d’un bateau échoué.
« La première fois que j’ai vu la peinture de Monet j’ai été surpris par le titre, je pensais que c’était un coucher de soleil. Voila pourquoi mon clin d’œil s’intitule : Impression soleil couchant. Avec les marées de la côte Cantabrique, le travail est constamment dessous puis à la surface de l’eau. La mer agit comme le rideau d’un thêatre », dit l’artiste.
A Vitry-sur-Seine, Pejac a également exprimé son talent notamment avec deux oeuvres. L’une, Exit Surrealism, occupe l’espace d’une faille dans un mur pour y voir apparaître une porte tordue. La porte de sortie vers le surréalisme.
Ailleurs, c’est son mur « Ants » (les fourmis) qui laisse à penser que nous sommes toujours le souffre-douleur ou le bourreau de quelqu’un. Inspiré par Les Voyages de Gulliver ou par les Fourmis de Bernard Werber, il a créé au pochoir des dizaines de silhouettes d’hommes en miniatures, tentant d’échapper à la loupe incandescente de deux enfants pas si innocents. Pejac aborde ici « les différents aspects de la cruauté inhérente aux êtres humains, même dans leur plus jeune âge », indique-t-il. « Je pense que souvent – plus ou moins consciemment – nous sommes ceux qui tiennent la loupe, comme la petite fille, et d’autres fois nous sommes ceux sous le brûlant rayon de lumière ». Et l’artiste de donner envie de réfléchir à la bonne attitude à adopter…
Découvrez les oeuvres de Pejac sur street-art-avenue
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Sites officiels :
site web : pejac.es
facebook : www.facebook.com/pejac.es
instagram : @pejac_art
twitter : @Pejac_art
Bio rédigée par Violaine Pondard // street-art-avenue
Sources :
www.huffingtonpost.fr
muralform.com
www.blog.stripart.com
houhouhaha.fr