ZAG et Sìa /// Les Mômes de la Butte-aux-Cailles, Paris
Retour dans le passé de ZAG et Sìa avec cette spectaculaire anamorphose terminée le 8 juillet dernier sur la série d’escaliers du square Brassaï, au pied de la Butte-aux-Cailles dans le 13e arrondissement parisien.
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Après le rafraîchissement de la « Vannetaise Eclésia » fin juin à Vannes, et avant leur départ pour le festival de street art à Malte, ZAG et sa muse Sìa se sont arrêtés quelques jours à Paris. Un arrêt désiré depuis longue date et rendu possible grâce à Jérôme Coumet, le maire du 13e dont l’engagement et l’action pour la promotion de l’art urbain n’est plus à démontrer.
Comme toujours avec le duo d’artistes, l’oeuvre est chargée de sens et de symboles. Leurs passés respectifs lourds de fractures et de fêlures se déploient dans cette anamorphose aérienne où les artistes se sont représentés enfants observant un ciel étoilé, promesse d’un avenir idéalisé et heureux, placés sous la bienveillance d’une fée imaginaire protectrice et philanthrope. L’abandon du père, la violence, la solitude, l’évasion, la protection… sont autant de thèmes qui s’enchevêtrent dans cette mise en perspective dense et profonde.
Le lieu n’est jamais choisi par hasard. Cette série d’escaliers du jardin Brassaï est un lieu de passage privilégié pour se rendre sur la Butte-aux-Cailles depuis le métro Corvisart. Elle constitue la rue Eugène Atget, du nom du père de la photographie moderne qui vécut dans le 13e, et dont le destin tragique (jamais reconnu de son vivant, Eugène Atget est mort en 1927 dans la misère totale) a fait écho et sens pour le duo d’artistes.
photos © ZAG et Sìa (que je remercie pour le partage)