Owen Dippie /// « Hine », Auckland
Depuis 2015 le visage altier d’une femme maorie domine fièrement une voie rapide d’Auckland. Une manière d’affirmer au coeur de la ville – grâce au talent d’Owen Dippie – la survivance d’une des traditions qui font du peuple maori, un peuple unique…
Par cette fresque imposante de 12 mètres de haut l’artiste néo-zélandais a voulu rendre hommage à son amie Tania, et -au-delà- à la femme maorie. Sur son visage, Owen Dippie a peint un Tā Moko, le tatouage facial traditionnel maori hérité de la culture polynésienne.
Véritable carte d’identité du porteur le Tā Moko est réalisé de manière unique et relève du sacré. Avec sa propre symbolique et une signification bien précise chaque dessin est réservé à un endroit donné du visage et raconte un peu l’histoire du porteur, en parlant de sa généalogie et de sa situation sociale.
Une tradition toujours bien ancrée de nos jours dans la communauté maorie.
Intitulée « Hine » (femme en langue maorie), la fresque incarne la féminité, car chacun de ses Moko est ici représentative d’une déesse maorie.
Célèbre dans le monde entier pour ses représentations réalistes de personnages qui marquent ou ont marqué leur époque, l’artiste, passionné de tatouage et qui a baigné depuis son tout jeune âge dans la culture maorie, signe ici une œuvre forte qui lui parle tout particulièrement. Et qui ne nous laisse nullement insensibles …
En fusionnant tout au long de son œuvre les représentations traditionnelles et modernes – Owen Dippie continue d’explorer le langage universel de l’art, s’efforçant de laisser son empreinte plutôt que de simplement y exister.
Texte & photos : Alain
Plus sur l’artiste : www.facebook.com/Owen-dippie
Toutes les photos avec la légende streetartavenue sont mises à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 3.0 non transposé.