Ador /// « Les pieds dans la lune » – Dédale, Vannes

Par Alain , 29 septembre 2020

Chaque artiste, avec sa personnalité et son style propres, a contribué à faire du 1er étage de Dédale ce lieu de culture éphémère riche de la diversité des approches et des parcours. Ador -avec son monde à l’envers- n’est pas en reste dans cette aventure artistique …

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ador - street art avenue - dedale - vannes

Ador, Dédale-level 1, Vannes // Photo 2018 © Sebastien Le Gourriérec

Raconteur d’histoires, Ador a grandi à l’école du dessin. Cet artiste Nantais a découvert le graffiti adolescent et a rapidement voulu faire partie de la scène urbaine. Pourtant, son style n’est pas inspiré du lettrage et du wild style mais bel et bien de l’illustration. Proche de l’univers du peintre, dessinateur et auteur pour enfants Tomi Ungerer, ses dessins interpellent et racontent des faits de la vie quotidienne. Des situations cocasses sorties de son imagination ou inspirées de l’actualité… Dans la rue, son crayon, c’est la bombe. « J’aime l’idée de raconter une histoire dans l’espace public. En France ou ailleurs, les spectateurs ont toujours une interprétation différente de ce que j’ai voulu faire. Et ça, ça m’amuse beaucoup. Le texte ne doit pas tout dire, mais compléter l’intention », dit-il. « Je m’inspire aussi de choses que je n’aime pas, justement pour en prendre le contre pied. » Avec un traitement artistique très enfantin, Ador aime mettre de la matière dans ses personnages. « Je cherche à les rendre charnus, j’aimerais qu’on ait envie de leur appuyer sur le nez », s’amuse-t-il.

Ici, dans DéDalE, Ador propose une pièce sens dessus dessous. Ces personnages sont happés par le ciel. Un monde à l’envers, comme en apesanteur où se mêlent ces personnages loufoques. Un Nazi ridicule suspendu dans les airs. Un bureaucrate qui imite le singe. Ou encore une princesse grenouille, attendant son prince charmant, adepte du bistouri qui vient de lui redessiner les lèvres. Une taupe tout juste échappée de sa prison, qui veille à ne pas être repérée par les chasseurs d’éléphants rose qui lui ont déjà taillé les oreilles… Fous qu’ils sont, ils ont tous tagué le mur, à la manière de Saïd dans La Haine de Mathieu Kassovitz.
Le monde est-il vraiment à eux ?

Texte  : Street Art Avenue
Photos  :  © Sébastien Le Gourriérec

Plus sur l’artiste  :  facebook.com/ADOR2049/
& sur DéDalE  :  dedale.lartprendlarue.org/

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Ador, Dédale-level 1, Vannes // Photo 2018 © Sebastien Le Gourriérec

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Ador, Dédale-level 1, Vannes // Photo 2018 © Sebastien Le Gourriérec

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Ador, Dédale-level 1, Vannes // Photo 2018 © Sebastien Le Gourriérec

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Ador, Dédale-level 1, Vannes // Photo 2018 © Sebastien Le Gourriérec

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Ador, Dédale-level 1, Vannes // Photo 2018 © Sebastien Le Gourriérec

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Ador, Dédale-level 1, Vannes // Photo 2018 © Sebastien Le Gourriérec

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Ador, Dédale-level 1, Vannes // Photo 2018 © Sebastien Le Gourriérec

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Ador, Dédale-level 1, Vannes // Photo 2018 © Sebastien Le Gourriérec