Tarek x Mat Elbé /// « Dans notre tête » – Dédale, Vannes

Par Alain , 6 octobre 2020

Deux univers qui se croisent et invitent à se perdre dans les « méandres » du 1^er étage de Dédale : Tarek et Mat Elbé créent ici, en toute complicité, les conditions d’une « déambulation intérieure ».

 

Artiste complet, Tarek a commencé sa vie artistique par le graffiti en 1985, puis a poursuivi vers la peinture, la photographie, le scénario de bande dessinée avant de devenir le rédacteur en chef du magazine dédié au graffiti et au Street Art Paris Tonkar Magazine. Des spécialités qui ne le quittent plus et pour lesquels il fait de nombreux allers-retours suivant l’inspiration et les envies du moment. Il est rejoint par Mat Elbé, pochoiriste et photographe pour Paris Tonkar Magazine. Ce trimestriel papier, doublé d’un fanzine en ligne, tire son nom du livre que Tarek a publié en 1991, alors âgé de 20 ans : Paris Tonkar. C’est alors le premier ouvrage à se consacrer à la discipline graffiti en France, aujourd’hui devenu une référence. Tarek a écrit près de 70 livres dont certains sont devenus des ouvrages incontournables : la série BD Sir Arthur Benton et La guerre des Gaules… Diplômé de la Sorbonne en histoire médiévale et histoire de l’art, Tarek reste un artiste infatigable, écumant les festivals à travers le monde, et les expos en galerie. Il s’inspire des grands peintres, de la calligraphie, du surréalisme, du dadaïsme, du pop art avant de créer son propre style. Tarek s’intéresse au vaudou, à l’art sacré et aux vanités. Mat Elbé, lui, s’initie aux techniques du pochoir en 2013 aux côtés de Tarek. Ensemble, ils investissent les rues de Paris avec des collages de madones colorées. Modernité, urbanité et fantaisie définissent le style de Mat Elbé.

Dans DéDalE, chacun offre sa mise en scène. Tarek avec ses skulls et Mat Elbe avec son travail minutieux de pochoir, où se superposent une dizaine de couches qui donnent la sensation d’un collage. Ensemble, ils proposent de se projeter à l’intérieur d’un grand masque qui regarde vers l’extérieur. Sorte de reflet de leurs âmes, ce masque est le révélateur de leurs univers mentaux. Les deux pièces se répondent par un code couleur unique et appellent à la réflexion par les messages qui sont dispersés ici et là. Mythes ou légendes, l’histoire nous construit et nous permet d’explorer notre monde intérieur, même si « nous portons des masques tous les jours », affirment les artistes.

Texte  :  Street Art Avenue
Photos  :  © Sébastien Le Gourriérec

Plus sur les artistes  :  facebook.com/mat.lebull
facebook.com/Tarekauteur/ 
et sur DéDalE  : dedale.lartprendlarue.org/

 

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