Biographie d’Alexandre Monteiro « Hopare »

Figure montante du street art en France, Hopare est le pseudonyme emprunté par Alexandre Monteiro. L’artiste né en région parisienne puise dans l’architecture urbaine et l’agitation l’inspiration qui fera naître des murs au graphisme stylé et percutant.

.

Hopare, Paris XX

Hopare, Paris 20 // déc 2014 @vidos – street-art-avenue

Né en 1989 à Paris, Alexandre Monteiro grandit à Limours, dans l’Essonne, petite commune du sud ouest parisien bordé par la forêt de Rambouillet. Tombé dans l’univers du graffiti à l’adolescence, il est aujourd’hui un vrai addict de cet art qu’il vit au quotidien. Formé à l’école d’un autre artiste de rue français, Shaka, Hopare peint, expose ses oeuvres et participe aujourd’hui à des projets d’architectures d’intérieur, de décoration ou de stylisme dans le textile.

Hopare, Paris 20

Hopare, Paris 20 // déc 2014 @vidos – street-art-avenue

A l’école de Shaka

« J’ai 13 ou 14 ans quand je découvre le graffiti dans une usine désaffectée à Limours », raconte le jeune homme. « Avec les copains on s’y retrouve après le collège. Et on y emmène notre prof d’arts plastiques ». Et pas n’importe quel prof d’arts plastiques puisque le sien signe des graffitis sur les murs des villes sous le nom de Shaka. Marchal Mithouard, artiste et plasticien originaire d’Evry, devient le mentor d’Hopare. Une vraie connexion se crée entre les deux garçons. « Au lieu d’aller en récréation, on restait avec lui, on échangeait sur tout et sur rien et sur nos dessins », dit-il. Avec Shaka, il commence à graffer les murs de l’usine et les murs de la ville. En 2004, il se fait attraper par les gendarmes et écope de 3.000 € d’amende et de travaux d’intérêt général. Sa punition ? Nettoyer le cimetière de Limours et initier des handicapés au graffiti…
Finalement, le jeune homme, talentueux, est vite pris au sérieux. Le maire de Limours lui propose même la réalisation de la signalétique de la nouvelle salle de spectacle et organise pour lui sa première exposition. Sur les 30 toiles qu’il expose, il en vend 23 ! C’est son premier grand succès.

Hopare, Radio Marais Paris

Hopare, Radio Marais Paris // photo 2014 ©GDV

Hopare, Radio Marais Paris

Hopare, Radio Marais Paris // photo 2014 ©GDV

A la cherche du diamant parfait

En 2006, Hopare peint son premier mur et intègre le TSF Crew qui promeut l’art de rue et avec qui il participe à des festivals et des créations communes. A cette époque, Hopare cherche encore son style et son identité artistique. Il n’a pas 20 ans lorsqu’il travaille pour un architecte d’intérieur. « C’est une expérience qui a influencé ma façon de dessiner, avec de plus en plus de lignes droites, parallèles ou qui s’entremêlent », indique Hopare. Ses créations, il essaie d’en faire des lignes parfaites, géométriques et abstraites, dans lesquelles apparaissent un élément de décor ou un visage. Un aspect crayonné souligne ces lignes droites, dynamiques et puissantes. « Ce que je cherche c’est le trait le mieux aiguisé, le diamant parfait », répète Hopare, qui s’inspire de son environnement ou de ses voyages.

Hopare « De la musique pour les yeux »

« De la musique pour les yeux » // 2015 ©Hopare

Freestyle, création live

Equipé de bombes aérosols, de brosses, de marqueurs, de rouleaux de peintures ou d’encres, Hopare signe des murs d’un grand esthétisme. Il utilise également des collages pour parfaire ses créations. Dans son atelier à Limours, il prépare certaines de ses interventions en amont. « Souvent, pour mes peintures, c’est freestyle sur le terrain », reconnaît-il. « Je mets une couche d’apprêt et j’improvise directement sur le mur. Je privilégie la spontanéité, j’étale d’abord de façon aléatoire mes couleurs puis je sculpte mes formes et les éléments figuratifs ensemble. »

Hopare « Celle qui dort » - Limours

« Celle qui dort », Limours // 2013 ©Hopare

Entre expositions en galeries et arts de rue, Hopare devient un artiste à plein temps. Il peint des murs à Paris, Montréal, Hong Kong, Lisbonne ou Casablanca et signe des créations sur des canapés ou des Bentley… « Ce que je veux offrir au spectateur, c’est la possibilité de voyager », dit-il. « Si quelqu’un voit ma création et se gratte la tête à la recherche de nouveaux détails, alors pour moi c’est une réussite », commente-t-il.

Découvrez les oeuvres d’Alex Monteiro « Hopare » sur street-art-avenue

———————————

Sites officiels :
site web : www.hopare.com
facebook : www.facebook.com/Hopare
instagram : instagram.com/hopare1
twitter : @alexhopare

Bio rédigée par Violaine Pondard // street-art-avenue

Sources :
www.streetartbio.com
www.leparisien.fr
www.fatcap.org

Licence Creative Commons
Toutes les photos avec la légende street-art-avenue sont mises à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 3.0 non transposé.