Toujours sur un fond coloré, d’une couleur douce et pastel, la créature que dessine Alexis Diaz relève de l’univers chimérique. Un éléphant aux trompes tentaculaires, une bête mi buffle-mi ours, une autruche au corps de girafe, un flamand rose dont le corps se prolonge en main humaine, un zèbre à tête de singe, un poisson montgolfière qui transporte un éléphant et dont le ballon est un coeur humain… Ces représentations oniriques d’animaux en état de métamorphose sont très identifiables. Sur les murs des grandes villes du monde, le talent et le style très particulier d’Alexis Diaz s’imposent. Sa technique impeccable est reconnaissable entre toutes.
Sur la forme, Alexis Diaz utilise la technique de la gravure ancienne. Du pinceau noir sur fond blanc, il en ressort une impression d’encre et de plume. Un travail minutieux et précis qui offrent aux passants un spectacle visuel d’un grand esthétisme. Sur le fond, ce style que l’on pourrait identifier proche de Salvador Dali met parfois en scène des animaux aux membres humains : une main, un coeur, un pied, une poitrine, un visage… Mi homme, mi bête, la créature prend vie sous des aspects parfois drôles, parfois inquiétants mais toujours fascinants…
En 2010, Alexis Diaz crée avec son ami Juan Fernandez le collectif artistique La Pandilla (Le Gang). Un crew qui décore les murs de Porto-Rico et que l’on reconnaît à son logo de panda. Alexis Diaz crée aussi l’un des premiers festivals internationaux d’art urbain, Los Muros Hablan (Les Murs Parlent) où sont invités Connor Harrington, Roa, Da Least, Faith 47, Aryz et d’autres. « Aujourd’hui, Porto-Rico est une véritable galerie de street art à ciel ouvert incroyable », explique-t-il. « Et à mes yeux, l’un des endroits les plus importants des Caraïbes pour l’expression libre ».
Pourtant, l’artiste se sent limité, bridé, sur la scène artistique de Porto-Rico. Sa créativité et son imagination ont besoin de plus d’espaces, de murs aux dimensions plus surprenantes… « Je dessine depuis mon plus jeune âge et j’ai toujours été attiré par le street art. Je trouve que la peinture sur toile est très limitée », raconte-t-il, aspirant à une reconnaissance publique et internationale. « Je peux créer une toile. La vendre à quelqu’un qui va l’exposer chez lui. Il la regardera. Sa famille la regardera. Et éventuellement ses amis. Et à la fin, ils seront les seuls à avoir vu ma création. Ce n’est pas assez pour moi ! J’ai toujours rêvé de créer de l’art pour que tout le monde puisse en profiter. De l’art accessible à tous, quelle que soit la situation sociale. Les plus pauvres comme les plus riches. C’est pourquoi je préfère travailler dans la rue ».
Depuis 2012, Alexis Diaz s’envole en solo et sort de Porto-Rico pour tatouer les murs du monde de ses créatures étranges et fantastiques. Miami, Los Angeles, Las Vegas, Londres, Paris, Toulouse, Mexico, Vienne, Bratislava, la Corée du Sud, l’Argentine… Sur des murs ou des toiles suspendues, le monstre géant en noir et blanc révèle tout le talent de son créateur. Armé de petits pinceaux, Alexis Diaz souligne chaque détail, façonne chaque relief, chaque trait de l’animal fantasmagorique qui sort de son imaginaire. Ces fresques gigantesques et ultra détaillées sont le fruit d’une inspiration féconde. Lui qui aime la nature s’inspire des formes organiques. « J’utilise les histoires locales, les sensations et mon imagination. La combinaison des animaux concorde avec l’écosystème où je me trouve pour créer. A chaque fois, la création est très personnelle, et très individuelle », complète Alexis Diaz.
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Sites officiels :
site web : cargocollective.com/alexisdiaz
facebook : www.facebook.com/pages/Alexis-Diaz
instagram : @alexis_diaz
twitter : @AlexisDiazArt
Bio rédigée par Violaine Pondard // street-art-avenue
Sources :
www.widewalls.ch
www.ufunk.net
verynearlyalmost.com
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