Biographie de Conor Harrington

Conor Harrington, Londres

Conor Harrington, Londres // mai 2013 @vidos – street-art-avenue

Irlandais né à Cork en 1980, Conor Harrington a gagné une reconnaissance internationale grâce à ses murs et ses toiles. Son style est une fusion entre le réalisme de la peinture classique et les codes du street art. Un parfait mariage entre la finesse des beaux arts et le côté abrasif et rugueux de l’art de rue. Ainsi l’artiste puise son inspiration auprès des peintres de la Renaissance. Conor Harrington a suivi l’école des Beaux Art (Art College) durant sept ans. Son style a progressé au fil des ans. Aujourd’hui, il propose des oeuvres empreintes d’hyper réalisme figuratif aux accents fantastiques, avec parfois un goût d’inachevé. Hypermoderne et historique, son talent reste inégalé.

Conor Harrington, Londres Shoreditch

Conor Harrington, Londres Shoreditch // mai 2013 @vidos – street-art-avenue

Réminiscence des guerres du passé

Conor Harrington s’inspire des grands maîtres de l’expressionnisme, et apporte sa touche personnelle. Son univers baroque, où l’homme est prédominant, est une réinterprétation des guerres du passé venues s’immiscer au coeur d’une culture moderne et urbaine. « J’ai grandi dans une petite ville où il n’y avait aucun graffiti sur les murs. Je crois que cela m’a permis de me détacher des codes du genre et d’essayer quelque chose de complètement nouveau », indique-t-il. S’il n’a pas grandi dans un univers artistique, Conor Harrington avoue tout de même qu’il rêvait d’être architecte à 10 ans. Il griffonnait des immeubles sur des bouts de papier. « J’étais captivé par les gratte-ciel. D’autant qu’à cette époque, il n’y en avait aucun en Irlande ! » Puis c’est la révélation, quand à 14 ans, il réalise son premier graffiti. Par certaines de ses oeuvres, Conor Harrington s’attache aujourd’hui à démontrer le fossé entre la vie paisible en Occident face aux guerres à répétition au Moyen-Orient. Des guerres qu’il est possible de suivre grâce à une simple télécommande.

Conor Harrington - Wall/Therapy Rochester 2013

Wall/Therapy Rochester // photo 2013 © Mark Deff

Macho, macho

Son travail qui allie contemporain et classique fait tout de suite écho dans l’esprit du spectateur. « Ce qui m’intéresse c’est la dynamique des éléments qui s’opposent », dit-il. « J’aime les contrastes, les oppositions, le brut et le raffiné. » L’artiste croit profondément que les hommes sont sans cesse rappelés par leur histoire. Par le biais de ses oeuvres, il tente de leur dire combien l’homme est parfois capable du pire. Il traite de la masculinité et des conflits identitaires qui y sont liés. Parfois en utilisant l’image d’une icône virile : le pilote de Formule 1, le cavalier, le soldat ou le toréador. A chaque fois, Conor Harrington essaie de faire transparaître la crise du machisme qui sommeille en chaque homme. Il crée des oeuvres complexes utilisant le caractère poignant du passé pour souligner l’importance de la situation actuelle. Parfois ses oeuvres sont volontairement incomplètes, déstructurées. En 2008, son exposition Weekend Warrior transposait les militaires modernes à ceux du 16è siècle et des conquêtes de l’Empire Ottoman.

Conor Harrington x Maser, Londres

Conor Harrington x Maser, Londres // mai 2013 @vidos – street-art-avenue

De la préparation

Pour réaliser ses oeuvres gigantesques en plein air, Conor Harrington prépare soigneusement sa création en amont, en studio. Il réalise des photographies de mises en scène avec des modèles, parfois même en costume. Il utilise également des images de reconstitutions historiques. « Les hommes jouent alors le rôle de soldat, mais ne sont pas allés au front. Ce n’est qu’une image de la réalité. J’aime cette idée d’incarner un faux sentiment de puissance », explique Conor Harrington.
Membre du mouvement graffiti, fan de JR et Vhils qu’il considère comme étant les plus talentueux et ambitieux représentants du street art, Conor Harrington a la chance de pouvoir s’exprimer sur les murs du monde entier. Son ascension en tant qu’artiste de galerie est fulgurante : ses toiles se vendent aujourd’hui très bien. Conor Harrington travaille désormais dans son atelier dans l’Est de Londres. En 2013, il exposait à Londres conjointement avec Chloé Early, sa petite amie, artiste elle aussi.

Découvrez les oeuvres de Conor Harrington sur street-art-avenue

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site web : www.conorharrington.com
instagram : instagram.com/conorsaysboom
Twitter : @conorsaysboom

Bio rédigée par Violaine Pondard // street-art-avenue

Sources :
artsy.net
www.lazinc.com
www.ufunk.net
www.theoutsiders.net
www.ultravie.co.uk
arrestedmotion.com
blog.vandalog.com

 

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