Biographie de RONE

RONE, Vannes (FR) // photo mai 2015 @vidos - street-art-avenue

RONE, Vannes (FR) // photo mai 2015 @vidos – street-art-avenue

Artiste Australien, RONE est aujourd’hui l’artiste le plus prolifique de Melbourne et l’un des plus en vue dans son pays. La seconde agglomération urbaine après Sydney, qui compte près de 5 millions d’habitants, voit ses rues vibrer du talent de Rone depuis près de 10 ans. Des immenses visages de femmes émergent ainsi sur les façades de maisons ou d’immeubles, offrant une touche de poésie et de beauté aux forêts de béton.

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RONE, Hôtel Drouot // photo mai 2015 @vidos - street-art-avenue

RONE, Hôtel Drouot // photo mai 2015 @vidos – street-art-avenue

Designer graphique en freelance, Tyrone Wright, alias Rone, vit à Melbourne où il peint le plus souvent. D’ailleurs son travail est aujourd’hui une part immanquable du paysage de Melbourne. Né en 1980, l’Australien Rone grandit à Geelong, dans l’état de Victoria à 75 km de Melbourne. Il déménage dans la mégalopole en 2002 et s’initie au skateboard. C’est là qu’il découvre l’univers du graffiti. Il commence à dessiner les motifs des skateboards et recouvrir les skatepark de pochoirs liés à l’univers du skate avant d’étaler son talent sur les murs de la ville. « J’ai toujours eu un respect pour les graffitis », raconte-t-il. « Il y a quelque chose qui fait écho en moi, je pense que c’est le risque de mettre quelque chose en place qui sera jugé par un si grand nombre d’observateurs. A chaque fois, je prends le risque que quelqu’un déteste et repeigne par-dessus, mais je prends aussi le risque d’être salué par quelqu’un qui aime et que je ne rencontrerai jamais. »

Geelong, Australie /// crédit photo 2015 © RONE

Geelong, Australie /// crédit photo 2015 © RONE

Il étudie durant deux ans à l’Université avant d’entrer en cursus technologique et design au RMIT d’Australie. « J’ai quitté les études aussitôt que j’ai trouvé un job », raconte-t-il. « J’ai travaillé durant cinq ans dans l’industrie du skateboard, ce qui m’a permis de financer mes oeuvres de street art que j’avais le temps de réaliser le week-end ».

Un Hooligan de rue

Jeune artiste encore en quête de reconnaissance, il s’inspire de Ha-Ha, Sync et Deluxe, artistes australiens qu’il côtoie au Studio Blender à Melbourne. « Nous n’étions pas vraiment aimé des autres artistes dans ce studio car nous peignions avec des sprays et des aérosols alors qu’eux étaient plutôt des sculpteurs et spécialisés dans les beaux-arts. Nous étions un peu comme des hooligans à leurs yeux », s’amuse-t-il. A cette époque, il peint encore les murs la nuit. Jusqu’à ce qu’il se fasse arrêter en 2003 pour exposition illégale dans un bâtiment désaffecté. Heureusement, il n’y a pas eu de poursuites judiciaires. Depuis, Rone a le luxe de ne pas avoir besoin de sortir la nuit pour peindre. On l’appelle pour réaliser des murs !

Miami // photo mai 2014 @vidos – street-art-avenue

Miami // photo mai 2014 @vidos – street-art-avenue

Portraits de femmes

Aujourd’hui ses portraits gigantesques de femmes au trait hyper réaliste sont façonnés au pinceau télescopique et à main levée. Rone peut passer jusqu’à 12 heures par jour, plusieurs jours de suite pour réaliser une oeuvre monumentale. Il garde sur lui les photos de femmes qui l’inspirent et parfois même de copines. Ensuite, il les met en scène sur des murs de grandes dimensions, en pleine ville. Pochoir, sérigraphie, collage et peinture se mélangent pour des rendus à la fois glamour et sensibles. Des femmes aux regards perçants éclaboussent de beauté les recoins d’une aire urbaine ou d’un quartier.

Miami // mai 2014 @vidos - street-art-avenue

Miami // mai 2014 @vidos – street-art-avenue

Ses oeuvres sont reconnaissables entre mille. Il le dit lui même : « Même sans ma signature, les gens reconnaissent mon travail, et ça j’adore ! » Loin de vouloir délivrer un message politique, ce que cherche Rone plus que tout c’est de faire naître l’émotion. De soulever le coeur et les trippes des passants. « Si vous commencez à trop réfléchir à ce que vous faîtes, ça devient un problème », dit-il. « Je peins parce que j’aime ça et parce que ça met de la vie dans la rue ». Rone sait que les gens confondent souvent graffiti et vandalisme. Deux mondes complètement différents. « Dans le graffiti, on peut voir des monstres crier ou des filles sexy, mais le graffiti c’est aussi la beauté calme. Et là, cela peut être réellement doux et différent de la rue. Le street art stoppe le bruit en un sens. Les filles que je peinds… J’adore leur façon de nous regarder dans la rue ! ».

Miami // mai 2014 @vidos - street-art-avenue

Miami // mai 2014 @vidos – street-art-avenue

En recherche perpétuelle de projets

En mouvement constant, Rone est toujours en recherche de nouveaux projets, d’un nouveau mur à peindre. Il profite souvent de ses vacances pour emporter avec lui quelques pinceaux. C’est comme ça qu’il repeint un bâtiment gris d’un village sur l’île de Vanuatu dans le Pacifique, en rendant hommage également aux femmes locales. Sa casquette vissée sur la tête, il cherche le bon angle, la bonne approche et la bonne teinte. En quelques mois, il a ainsi laissé son empreinte à Berlin, Londres, New-York, San Francisco, Miami, Mexico, Los Angeles, Hong-Kong et même Vannes ! Et si son oeuvre ne lui plaît pas, Rone est prêt à peindre par dessus. « Je n’ai pas d’autre choix que de réussir », indique-t-il, perfectionniste. « C’est dur d’expliquer cette pression, mais je dois réussir à faire que les filles soient belles. »

Découvrez les oeuvres de RONE sur street-art-avenue

RONE, Vannes (FR) // photo @vidos - street-art-avenue

RONE, Vannes (FR) // photo @vidos – street-art-avenue

Sites officiels :
site web : r-o-n-e.com
vimeo : vimeo.com/everfreshstudio
instagram : instagram.com/r_o_n_e

Bio rédigée par Violaine Pondard // street-art-avenue

Sources :
www.acclaimmag.com
en.wikipedia.org
www.abc.net.au
www.heraldsun.com.au