Biographie d’Ernest Zacharevic

Ernest Zacharevic, Arce Italie

Ernest Zacharevic, Arce Italie // photo 2014 © Dante Corsetti

Artiste né en Lituanie en 1986, Ernest Zacharevic signe ses murs du pseudonyme Zach et est aussi connu sous le nom de Zachas. Il défend un art urbain dans lequel l’environnement et le décor sont des éléments naturels qui participent à la création originale.

 

Originaire de Vilnius, capitale lituanienne, Ernest Zacharevic, a suivi une formation d’art en Lituanie avant de déménager à Londres où il a obtenu un diplôme de l’université du Middlesex. Adolescent, il découvre le graffiti et court les rues la nuit pour tagger les murs. Aujourd’hui, il passe la majeure partie de son temps en Asie, qui est pour lui une éternelle source d’inspiration. Il vit sur l’île de Penang en Malaisie depuis 2011, son terrain de jeu favori pour exprimer ses envies de street art. « Je pense qu’une grande peinture murale peut définitivement améliorer l’apparence d’une ville », estime-t-il.

Ernest Zacharevic - Penang, Malaisie

Penang, Malaisie // photo 2012 © Ernest Zacharevic

Extension naturelle du travail en studio

S’il aime voir ses oeuvres pendre vie sur les murs, Ernest Zacharevic travaille d’abord en studio. « Le street-art est une extension naturelle de mon travail. Ce qui diffère d’une exposition en galerie, c’est l’interaction avec le décor », explique-t-il. « Et le fait que les gens ne seraient jamais venus en galeries d’art ou dans des musées ». Zach n’utilise pas une multitude de bombes, comme pourraient le faire d’autres artistes de rue, mais seulement si la toile le nécessite. Son arme, c’est le pinceau. Comme le peintre devant son chevalet. « Je me considère plus comme un artiste qui peint dans les rues qu’un street artist », note-t-il. Qu’il soit à Bruxelles, Kuala Lumpur, Singapour ou Atlanta, Zach s’inspire de l’architecture, de l’environnement et des gens qu’il rencontre. « A la fin de la journée, tout est dans ma tête. Je suis artiste à temps plein, donc l’art est mon art de vivre. C’est mon quotidien qui inspire mon travail ».

Une trajectoire artistique et touristique

En Malaisie, le projet Mirror George Town, en 2012, pour lequel il peint de grandes oeuvres murales destinées à réhabiliter les rues du centre historique de la capitale de Penang, obtient une renommée impressionnante. Ses oeuvres sont référencées par l’office de tourisme de Penang et des cartes indiquant la trajectoire artistique dans George Town sont proposés. « Je ne m’attendais pas du tout au succès de ce projet », reconnaît-il. « Aujourd’hui il me dépasse complètement, on trouve des souvenirs avec mon travail à vendre partout dans la ville. Je n’ai plus aucun contrôle. Je trouve ça drôle et en même temps je suis heureux que mes œuvres vivent leurs vies indépendantes ».

Ernest Zacharevic, Borneo

Borneo // photo 2014 © Ernest Zacharevic

Ernest Zacharevic, Nuart Festival

Ernest Zacharevic, Nuart Festival // photo 2013 © Henrik Haven

Un univers enfantin

Des objets détournés de leur principale fonction deviennent des morceaux de poésie, comme ces pigeons ou cette baleine visibles sur les mâchoires d’un engin de gros travaux. Zach utilise une vieille bicyclette pour donner corps à un de ces murs à George Town, un chariot de supermarché à Singapour ou Bruxelles ou une brouette de jardinier à Kuching en Malaisie. Ces objets du quotidien, bien réels, s’immiscent au coeur d’une mise en scène qui donne un côté amusant à la fresque. Tintin dans un chariot de supermarché, un homme soulevant un mur de lierre, la petite souris Jerry se précipitant vers un trou au ras du sol, des enfants jouant à tenir en équilibre sur des chaises superposées… L’univers enfantin est d’ailleurs très présent dans les représentations de Zach. Un moyen pour lui de préserver son âme d’enfant, son innocence ?

Ernest Zacharevic, Legoland

Legoland // photo 2013 © Ernest Zacharevic

Deux Lego pour dénoncer l’insécurité

Son oeuvre la plus connue serait peut-être celle de Johor Bahru, à la frontière entre la Malaisie et Singapour, peint en 2013. Un personnage représentant une femme, en Lego, portant un sac Chanel, menacée à l’angle d’une rue par un autre Lego muni d’un couteau. Ce mur qui dénonce la violence et l’insécurité grandissante de cette partie de la Malaisie a été retiré aussitôt par les autorités. Heureusement les photos de l’oeuvres continuent leur vie sur les médias sociaux.

Découvrez les oeuvres d’Ernest Zacharevic sur street-art-avenue

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Sites officiels :
site web : www.zachas.com
facebook : www.facebook.com/Ernestzachas
instagram : instagram.com/ernestzacharevic

Bio rédigée par Violaine Pondard // street-art-avenue

Sources :
www.penang-traveltips.com
www.juxtapoz.com
www.fatcap.org
www.singapourlemag.com
streetartunitedstates.com