Né à Palo Alto aux Etats-Unis en 1988, Aryz s’installe en Catalogne à l’âge de trois ans avec ses parents. Aujourd’hui il vit à Cardedeu près de Barcelone.
Aryz aime raconter que lorsqu’il était enfant il empruntait un chemin menant à l’école chaque matin avec son frère et sa mère où se trouvait un mur couvert de graffitis. Ce qui l’émerveillait complètement c’était que ces graffitis puissent changer au fil des jours offrant un nouveau panorama, un nouvel angle de vue… Le dessin, l’illustration, la peinture et l’art de rue prenaient déjà emprise sur lui.
Aujourd’hui, Aryz est non seulement doué pour l’art urbain mais est également illustrateur. Quand il peint ses premiers murs en XXL, il occupe les friches industrielles d’usines désaffectées en Espagne. Des lieux de no man’s land où les murs lui laissent une liberté d’expression totale. Loin des regards des curieux.
Dès 2009, son style se perfectionne. Il utilise des bombes aérosols, des brosses mais aussi des peintures de bâtiment et des rouleaux. Du matériel adéquat pour des oeuvres gigantesques. Aryz n’utilise jamais de vidéoprojecteur, une technique qui lui permettrait pourtant de voir le rendu de son oeuvre sur le mur.
Et puis sa signature vient tamponner des créations urbaines, au coeur de quartiers résidentiels. « Je n’ai jamais dit que je peignais pour les gens », dit-il. « J’ai commencé à peindre dans des endroits où personne ne pouvait voir. Et puis j’ai eu l’opportunité de peindre en ville. Sur les murs d’immeubles d’habitation, dans des quartiers. Ce que j’ai trouvé intéressant c’est que quand tu peins en ville, tu interagis avec les immeubles. Certains vivent là et d’autres n’aiment pas du tout ce que je fais. Peu importe. Mon jeu n’est pas avec les gens mais bien avec les immeubles. Les gens, nous, ne sommes que des passagers ici… »
A Bilbao, lors d’un de ses derniers méfaits artistiques en 2014, Aryz se fait carrément accoster par la population locale. « Tout le monde proteste. Qui t’a demandé de faire ça ? », l’interroge une vieille dame au pied d’un mur immense de squelettes en évolution et en décomposition… « El fin justificado », le titre de l’oeuvre, dérange la communauté locale. « Si je vivais là, je commencerais par jeter des seaux de peinture ! » poursuit une passante. « C’est moche ! C’est à mettre à la poubelle ! » crie-t-elle. Loin de vexer ou de choquer l’artiste, ces commentaires amusent l’illustrateur qui soutient ne pas chercher à délivrer de message par le biais de ses peintures géantes.
Pourtant, son style reste assez torturé. S’il utilise des couleurs aux tons pastels assez doux, les personnages représentés sont souvent dans des situations ou des états inquiétants. On peut ainsi rencontrer des corps enlacés et en décomposition crachant une cigarette, une poule désossée dont l’intérieur mécanique permet de cuire un oeuf sur le plat, des tomates pourries en putréfaction sur les murs d’une friche industrielle, ou des fleurs fanées à l’entrée d’une résidence. Si cet univers sombre, dérangeant, parfois choquant et souvent dramatique n’est pas l’unique atmosphère que crée Aryz, il y a aussi des oeuvres plus simples comme le portrait de Deméter à Barcelone ou cette femme au manteau de feuilles au Danemark. Ou encore ce petit village de pêcheurs malgache qui prend vie grâce à des peintures signées d’Aryz sur les voiles de bateau…
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Sites officiels :
site web : www.aryz.es
facebook : www.facebook.com/aryz.aryz
instagram : instagram.com/mr_aryz
twitter : @aryz_
Bio rédigée par Violaine Pondard // street-art-avenue
Sources :
mescablog.com
www.streetartbio.com
www.soldart.com