ZAG x Sìa /// « Le Loup », Morlaix
Le duo ZAG et Sìa continue ses expériences artistiques introspectives dans le passée dramatique de Sìa avec « Le Loup », une nouvelle anamorphose peinte il y a quelques jours à Morlaix.
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Comme le duo le confiait récemment dans la presse locale régionale*, ce mur représente une double victoire. D’abord, et c’est probablement le plus important, celle de pouvoir s’exprimer librement dans leur ville d’adoption (ZAG avait été arrêté en novembre 2013 et condamné pour avoir peint sur des escaliers du centre ville de Morlaix – cf. « ZAG signe l’insurrection dans les rues de Morlaix »), ensuite parce que l’artiste vient de signer avec la ville une convention mettant à disposition plusieurs murs pour les street artistes. Même si ZAG est à l’origine de cette convention, il précise dans l’interview que ces murs sont destinés à tous les artistes, confirmés ou débutants, et pas uniquement à lui bien sûr. Même si cela est encore restreint à quelques murs hors du centre ville, c’est un petit espace de liberté d’art urbain qui s’ouvre à Morlaix. Il s’agit d’une belle avancée au regard de la répression dont a été victime ZAG.
Cette nouvelle oeuvre dénommée « Le Loup » doit se lire dans le continuité du travail des artistes. Afficher au grand jour les démons du passé dramatique de Sìa est pour eux la meilleure façon de les combattre. Après « Travis » peint début avril sur un château d’eau morlaisien, « Le Loup » fait référence une nouvelle fois au conte « Le Petit Chaperon Rouge » , un conte de tradition orale retranscrit par Charles Perrault en France et par les frères Grimm en Allemagne. Le symbole du loup représente celui d’un homme violant et prédateur, cannibale et pédophile.
Les photos prisent par les artistes (merci à eux pour le partage) laissent penser que le support est parfaitement plan. Et pourtant, il s’agit bien d’une anamorphose (spécialité de ZAG) dont la composition s’appuie sur la technique de modélisation NURBS qui permet d’obtenir des formes lisses d’objet en 3D. Le résultat est bluffant.
photos : ZAG via sa page www.facebook.com/ZaG47
*Article Ouest France (Ed. Morlaix) du 17/05/2014